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Les
Meuniers
Le
Carnaval de Limoux
Quelques
histoires d'une époque ancienne
Arrêté
du Conseil Municipal du 12 février 1793
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Meuniers
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ne
ancienne tradition nous apprend que depuis Pieusse jusqu'à Alet, il y
avait de nombreux moulins à farine, continuellement utilisés pour
les besoins des habitants de la région, et, surtout pour le commerce
des minotiers, qui se faisait avant la conquête du Roussillon. Les
farines provenant de ces moulins étaient transportées à dos de
mulet par le col de Saint-Louis jusqu'à Caudiès. Les Espagnols
recevaient la farine et la payaient en monnaie d'or. Ce commerce avait
fait de Limoux une des villes les plus riches du Languedoc. Les
meuniers étaient alors les plus riches commerçants du Languedoc, et
surtout de Limoux. Tous les ans, il était d'usage le mercredi des
Cendres, jour de festivité carnavalesque, qu'ils distribuent des
amandes sucrées et des dragées. |
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e
Labouisse Rochefort écrit en 1832 dans son livre : "Mon voyage
à Rennes les Bains" : "...Souvent, je vins à Limoux
assister à son joyeux et prodigue carnaval. Les dragées s'y
distribuaient avec abondance. Quand la sortie des Meuniers traversait
la ville, les rues étaient jonchées de dragées. Ces prétendus
meuniers sont les jeunes gens les plus riches, qui habillés de
blancheur de beaux chevaux noirs, portent, au lieu du sac de farine,
des sacs de bonnes et fines dragées qu'ils jettent galamment à
toutes les dames. Cet usage doit avoir une origine qu'on ne connait
pas...." |
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historien de la ville de Limoux, Fonds de Lamothe, a repris les
renseignements donés par le baron Trouvé. Décrivant la ville de
Limoux, au début du XIXéme siècle, il énumère les nombreux
moulins qui, sur les bords de l'Aude, convertissaient en farine les blés
de la région. Cette farine s'exportait en Espagne; ce commerce parait
avoir été florissant. Il ne reste plus, pour perpétuer le souvenir,
qu'une fête annuelle, la partie des meuniers, qui doit son origine à
l'usage qu'avaient les meuniers de parcourir la ville le mardi gras,
jetant et offrant des dragées aux jolies femmes, suivis de ménétriers
jouant sur des hautbois et des tambourins un air qui leur était cher. |
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autre historien, L.A. Buzarries, dit simplement : des actes de 881 et
899 prouvent qu'il existait déjà des moulins à farine au IXéme siècle.
Quelques faits prouvent que cette industrie avait pris, dans Limoux,
un grand développement :
1°) - L'existence
d'un chemin appelé : cami farinier (chemin farinier), sur les bords
du Cogain.
2°) - La présence
sur les bords de l'Aude de plusieurs moulins en ruine.
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a
tenue des Meuniers, d'après J.L. Lagarde, est le suivant : pantalons
blancs impéccablement repassé, blouse courte blanche ou grise, gants
blancs, bonnet de coton, mouchoir à carreaux noué en pointe autour
du cou, besace sur l'épaule garnie d'excellents bonbons. Pour
certains, les besaces se remplissaient de sous et de pièces d'argent
de vingt centimes. Et puis, c'était encore la "chine". Le
meunier prenait à partie un spectateur qu'il connaissait bien. Déguisant
sa voix, il lui rappelait certains faits de sa vie présente ou passée,
faits parfois désagréables à entendre : "Te counaissi, es
coucut" (Je te connais, tu es cocu). |
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d'autres temps, le carnaval était fêté suivant les moyens de l'époque
avec les belles parties des meuniers. En 1939, le crieur public invita
les commerçants de la ville, à fermer les rideaux des devantures des
magasins car le Maire ne répondait pas de la casse quand les fécos
lanceraient à pleine poignée les dragées en plâtre. |
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